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Dans un réseau d’air comprimé mal entretenu, la déperdition d’air due à des fuites est de 40 % en moyenne.

Même bien entretenus, les systèmes d’air comprimé ne sont pas à l’abri des fuites. Vous devez les contrôler et éliminer les fuites au moins une fois par année, et dès que le compresseur se met en marche sans raison pendant la nuit, alors que l’entreprise est à l’arrêt. Mais comment savoir où se trouvent les fuites ?

Vous pouvez télécharger ici les instructions détaillées de SuisseEnergie avec des explications complémentaires.

Optimisation de l’exploitation – mais comment ?

Pour économiser de l’énergie et réduire vos coûts d’exploitation à court terme, les mesures d’optimisation de l’exploitation constituent la première étape. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à vous adresser à votre conseiller AEnEC ou à nous contacter pour un premier entretien sans engagement.

Vous trouverez de plus auprès de la Confédération d’autres instructions utiles, étape par étape.

Informations

Dans son rapport « Evaluation de l’exemption de la taxe CO2 pour les entreprises s’engageant à réduire leurs émissions », le Contrôle fédéral des finances (CDF) critique notamment le fait que les économies réalisées par les entreprises exemptées de la taxe sur le CO2 sont trop faibles. Autre critique : la transparence des coûts des agences et des conseillers en énergie serait insuffisante. Et : le CDF s’insurge contre la pratique d’externalisation en vigueur, à savoir que les agences de l’énergie peuvent confier leurs activités de conseil à des entreprises tierces.

Le CDF demande dans son évaluation que des mesures soient prises pour améliorer la gouvernance et, concrètement, que la pratique actuelle d’externalisation soit supprimée et que la surveillance des agences mandatées et des conseillers en énergie soit renforcée.

Les objectifs sont réglementés et contrôlés par la Confédération

L’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC) prend acte avec étonnement des critiques et des exigences du CDF. En ce qui concerne les obligations de réduction, l’AEnEC rappelle qu’elle est mandatée par la Confédération pour les mettre en œuvre. Cette mise en œuvre est réglementée par la Confédération et soumise, entre autres, à la condition que seules les mesures économiques soient incluses dans la proposition d’objectifs. Il s’agissait entre autres de protéger la place industrielle suisse afin d’éviter que les entreprises ne partent à l’étranger. A noter que tous les objectifs sont contrôlés et audités par la Confédération. Pour les entreprises qui visent de manière volontaire des objectifs plus ambitieux – p.ex. zéro émission nette de CO2 –, l’AEnEC a développé les prestations « Plan décarbonation » et « Efficacité des ressources ».

Le CDF compare des chiffres non comparables

Dans sa critique de la réduction des émissions de CO2 réalisées par les entreprises, le CDF compare dans son rapport les réductions effectivement réalisées par les entreprises exemptées avec les réductions réalisées par l’ensemble de l’industrie, y compris celles dues aux fermetures d’entreprises. La fermeture de l’une des raffineries Tamoil à Collombey en 2016 a entraîné à elle seule une réduction d’environ 640 000 tonnes de CO2, soit environ 6,4 % des émissions de CO2 de l’industrie en un an. Deux très grandes papeteries et de nombreuses autres entreprises ont également fermé leurs portes durant cette période pour des raisons économiques. Ces entreprises étaient intégrées dans le système EHS et ne faisaient donc pas partie du groupe de comparaison des entreprises exemptées de la taxe étudiées. Si l’on corrigeait cela en conséquence dans le calcul, la réduction réalisée par les entreprises exemptées de la taxe serait bien plus importante que celle réalisée par le reste de l’industrie. La comparaison est donc erronée sur le plan méthodologique.

Les conseillers de l’AEnEC certifiés de manière indépendante

En ce qui concerne la gouvernance, l’AEnEC indique qu’elle a fourni à la Confédération, c’est-à-dire à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et à l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), toutes les informations et explications demandées concernant les résultats financiers. A noter que chaque année, les comptes d’exploitation et les budgets ont été approuvés par la Confédération. L’AEnEC rejette le reproche de manque de transparence.

Concernant la pratique de l’externalisation : celle-ci est explicitement autorisée, comme l’écrit d’ailleurs le CDF dans son rapport. Elle permet en outre de mandater des bureaux d’ingénieurs externes, ce qui permet à l’AEnEC de garantir un conseil indépendant, le meilleur possible sur le plan technique, et une plus grande flexibilité pour couvrir les pics d’activité. Tous les conseillers de l’AEnEC sont certifiés par un organisme de certification indépendant, ce qui garantit un niveau de qualité élevé. La satisfaction des entreprises, qui, comme l’écrit le CDF dans son rapport, s’élève à 95% selon les sondages, confirme que la pratique de l’externalisation est appréciée par les entreprises.

Une confiance qui profite à l’environnement

L’AEnEC rappelle que les entreprises donnent à nos conseillers de l’AEnEC accès à des données extrêmement sensibles, voire à des secrets commerciaux. La confiance que les entreprises accordent aux conseillers en énergie, l’AEnEC l’a soigneusement construite au cours de ses plus de 20 ans d’existence. Grâce à ces relations et à la confiance dans l’expertise technique des conseillers de l’AEnEC, les entreprises ont pris des mesures parfois coûteuses pour réduire leurs émissions et augmenter leur efficacité énergétique. Des mesures qui profitent à l’environnement et à l’économie.

Nous avons voulu en savoir plus. Nous voulions savoir ce qui compte pour nos entreprises participantes, comment elles se situent par rapport à la durabilité et ce qu’elles attendent de nous, l’Agence de l’énergie pour l’économie, pour progresser dans leur gestion de l’énergie et des ressources. L’enquête que nous avons réalisée auprès de nos participants nous a fourni toutes les réponses. Les voici.

Les réponses sont sans ambiguïté : les entreprises ont intégré les objectifs de durabilité dans leurs principes. Pour planifier et mettre en œuvre ces objectifs, elle ont pleinement confiance dans leur collaboration avec leur conseiller ou conseillère AEnEC et avec l’AEnEC. Voilà ce que montre l’enquête réalisée par l’AEnEC auprès des entreprises participantes en octobre 2023. Les entreprises collaborent avec l’AEnEC pour plusieurs raisons : outre le fait qu’elle leur permet de s’acquitter de leurs obligations légales de manière efficace, cette collaboration leur offre une mise en œuvre des objectifs fondée sur des mesures d’amélioration, mais aussi le suivi de leur contribution environnementale et des réductions de coûts grâce à la réduction de leur consommation énergétique. De plus, les entreprises qui participent à l’AEnEC apprécient l’excellence des conseils techniques, ainsi que la fiabilité et la qualité des informations mises à leur disposition.

La convention d’objectifs de l’AEnEC sert à avancer

Les sujets qui préoccupent actuellement le plus les entreprises sont l’emploi des énergies renouvelables et des nouvelles sources d’énergie, la planification et la mise en œuvre des mesures qui améliorent leur efficacité énergétique et leur gestion des ressources, ainsi que la sécurité de l’approvisionnement. Les entreprises jugent par ailleurs que la convention d’objectifs est un instrument efficace pour mettre en œuvre leurs objectifs de durabilité. Une fois encore, la convention démontre son efficacité : elle offre aux entreprises aussi bien une sécurité dans la planification, grâce à ses processus, que la mise en évidence de nouveaux potentiels d’amélioration de la performance énergétique. Elle leur permet ainsi de fixer des objectifs de plus en plus ambitieux et les encourage à conclure des conventions volontairement.

Les nouvelles offres de l’AEnEC rencontrent un grand intérêt

Quels objectifs de développement durable les entreprises ont-elles à l’horizon 2050 ? Elles visent en priorité l’emploi des énergies renouvelables, et aussi, de plus en plus, une production intégralement recyclable et neutre pour le climat, la neutralité climatique des bâtiments et des installations et enfin la gestion efficace des ressources, c’est-à-dire l’économie circulaire. Autant dire que le Plan Décarbonation et l’offre « Gestion efficace des ressources » rencontrent un grand intérêt auprès des entreprises. Celles-ci sont aussi preneuses d’exemples de bonnes pratiques pour progresser dans la décarbonation et la gestion efficace des ressources.

Nous adressons nos vifs remerciements à toutes les entreprises qui ont pris le temps de participer à notre enquête.

Pour limiter les pertes économiques résultant d’une grave pénurie d’énergie, l’économie suisse a créé l’hiver dernier une plate-forme de négoce des quotas d’énergie.

Chacun se le rappelle, voici un an à peine, tout le secteur de l’énergie et une moitié de la Berne fédérale étaient inquiets face au risque de devoir affronter une grave pénurie d’énergie durant l’hiver. Afin d’éviter des coupures de réseau et une mise à l’arrêt de tout le pays, on a alors préparé en un temps record des ordonnances concernant l’électricité et le gaz naturel, soit pour autoriser des mesures préventives, soit pour décrire par le menu la marche à suivre pour le cas où l’énergie venait effectivement à manquer. Au soulagement de tous, grâce à l’hiver le plus doux jamais mesuré, l’électricité et le gaz naturel ont été disponibles en suffisance pour approvisionner l’Europe entière.


Un rationnement – encore valable aujourd’hui – a été prévu pour certains groupes de consommateurs d’électricité et de gaz naturel : en cas de pénurie grave, une entreprise se voyait attribuer un quota de kilowattheures qu’elle était autorisée à consommer durant une période définie. Il était aussi prévu d’autoriser les regroupements – les poolings – en cas de quotas, en laissant à l’économie la mise en œuvre de cette mesure.


Dans le sillage de ces décisions, la fiduciaire énergétique Enerprice a mis en place à la vitesse de l’éclair, avec l’appui de l’Agence de l’énergie pour l’économie et de grandes associations économiques, une plate-forme de négoce des quotas (www.mangellage.ch ) : autrement dit, avec une façon typiquement suisse d’assumer ses responsabilités, une solution a été créée pour régler un problème dont on souhaitait qu’il ne se pose pas. Depuis octobre 2023, la plate-forme www.mangellage.ch est par ailleurs gérée par le spécialiste informatique Super Computing Systems (www.scs.ch), qui en assume la responsabilité.


Une année plus tard, la situation apparaît bien détendue : l’hiver sera vraisemblablement doux, et la sécurité de l’approvisionnement en Suisse et en Europe est nettement renforcée grâce aux mesures préventives adoptées, au nombre desquelles figurent les réserves constituées par les lacs de retenue, le stockage de gaz naturel dans les pays limitrophes et surtout le gaz naturel liquide disponible en quantités beaucoup plus importantes.


Que pourrait-il donc encore se passer ?


Le Conseiller fédéral Albert Rösti a bien présenté la situation lors du récent forum d’Elcom : selon son estimation, le risque d’une pénurie hivernale d’électricité continuera de nous occuper quelques années encore, jusqu’à ce que nous ayons suffisamment renforcé nos capacités de production. D’ici là, les entreprises suisses auront besoin d’une stratégie qui permette de réduire au maximum les dommages, pour le cas où l’énergie devait effectivement venir à manquer.


Êtes-vous déjà assuré ?

René Baggenstos, membre de la direction et partenaire d’Enerprice

Informations complémentaires

120 personnes du monde de l’entreprise, du conseil en énergie et de l’administration ont assisté au 22e forum romand de l’AEnEC, ce 16 novembre à Sion, à Energypolis. Efficacité énergétique, énergies renouvelables et décarbonation ont été une nouvelle fois au centre des débats.

Incitées par la clientèle et par une législation toujours plus exigeante, les entreprises doivent réduire leur empreinte environnementale. Répondre à cet impératif est-il un frein à la compétitivité, ou au contraire un moteur ? Au fil d’un enchaînement copieux d’exposés et d’ateliers avec des intervenants de premier ordre, mêlant théorie et pratique, les participants au 22e Forum romand de l’AEnEC ont pu faire le plein de réflexions et de solutions potentielles pour le court et le moyen terme.

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En guise de mise en contexte, Martin Kernen, membre de la direction de l’AEnEC, qui présidait à cette journée, s’est brièvement entretenu avec Michael Frank, directeur de l’Association des entreprises électriques suisses. Celui-ci a affiché une relative confiance quant à l’approvisionnement en électricité tout en appelant à poursuivre les efforts d’efficience et d’économie. Si la tonalité de la journée n’a pas été trop empreinte d’inquiétudes sur d’éventuelles pénuries, un atelier était néanmoins proposé l’après-midi sur cette question et comment s’y préparer, avec Danilo Cretegny, Conseiller AEnEC, Groupe E, et Alain Fugier, Infrastructure Maintenance Manager de CordenPharma. Michael Frank a par ailleurs souligné, sans surprise, que le contexte international ne prêtait pas à une détente significative s’agissant des coûts de l’énergie. « Que peut faire l’AEnEC ? », lui a demandé Martin Kernen. La réponse, fort simple : « Continuez ! ». De quoi aussi encourager les représentants d’entreprises présents à prêter d’autant plus d’attention aux exposés qui allaient suivre.  

L’AEnEC au front

Frank R. Ruepp, qui deviendra le 1er janvier 2024 le nouveau directeur de l’AEnEC, successeur du duo Thomas Weisskopf et Erich Kalbermatter, a brièvement donné sa vision de l’agence pour les années à venir : bien évidemment en évolution constante pour servir toujours au plus près des réalités du terrain – technique, administratif, politique… – bientôt 5000 entreprises participantes sur les thèmes qu’elles plébiscitent : efficacité, décarbonation, énergies renouvelables, efficacité des ressources, économie circulaire, durabilité, soutiens financiers… L’infatigable Thomas Bürki, qui fut de la première application à Zürich du modèle des conventions d’objectifs, étendu par la suite à la Suisse entière via la création de l’AEnEC, devait plus tard dans la matinée illustrer les propos de Frank R. Ruepp en détaillant l’extension aux ressources matérielles du modèle qui a fait le succès de l’AEnEC pour l’énergie : analyse, définition d’objectifs d’amélioration, planification, suivi de la mise en œuvre, soit l’économie circulaire vues dans la culture de pragmatisme et de simplification chère à l’agence.

Auparavant, Simone Marchesi, de l’OFEN, avait présenté le nouveau programme INCITE de SuisseEnergie, auquel l’AEnEC s’associe, qui vise un important gisement d’économies d’énergie – et donc de coûts – par l’optimisation des entraînements électriques. Ces équipements représentent jusqu’à 80 % de la consommation de courant des entreprises, et des économies jusqu’à 40 % voire 60 % peuvent être atteintes, par redimensionnement, ajustement, optimisation en appliquant une vision d’ensemble, systémique. L’OFEN met à disposition un centre de compétence, des outils d’analyse et des aides financière, l’AEnEC est présente sur ce programme par des conseillers qui recevront une formation spécifique. Les conseillers AEnEC Yannick Riesen et Patrick Reusser, associés à Daniel Wirz et Joël Clerc, de Liebherr Machines Bulle SA – ont présenté ensuite, lors des ateliers, un exemple concret de réalisations dans ce champ d’économies hautement prometteur.

Avenir énergétique : systémique et pragmatique

Autant pour une actualité immédiate, les autres orateurs et oratrice, en plénière et lors des ateliers de l’après-midi, ont esquissé à plusieurs voix une vision de l’avenir où de nouvelles technologies, actuellement en phase de développement ou déjà au stade des premières applications, prendront leur place dans un approvisionnement énergétique en voie de décarbonation. François Maréchal, professeur à l’Industrial Process and Energy Systems Engineering, EPFL Valais Wallis, a lancé les réflexions dans une impressionnante synthèse des questions, des moyens, des synergies, des étapes devant mener à la défossilisation de l’industrie en jouant habilement de l’hydrogène, de l’eau, du méthane, du CO2 notamment – une vision systémique magistrale, avec un temps évidemment trop court pour s’y immerger pleinement, mais qui a tout au moins apporté une vision, une feuille de route optimiste pour les décennies qui s’annoncent – « Nous prenons là des décisions pour 20 ans », a insisté François Maréchal, invitant : « Je veux inventer les réponses, s’il vous plaît, vous, inventez les questions » !

Juliana Leon, spécialiste pour les gaz renouvelables chez Planair SA, lui a fait écho sur le rôle de l’hydrogène, qui a déjà fait son chemin dans l’industrie – chimie, raffinage, acier… – et se profile dans la mobilité, appelant désormais une production verte, décarbonée : de fait c’est l’étape en cours, explorant différentes technologies. Frédéric Bless, HES OST, chercheur à l’Institut des systèmes énergétiques et Adrian Blunier, membre de la direction de Walter Wettstein AG ont pour leur part détaillé le potentiel des pompes à chaleur haute température. Quant à Jessen Page, Professeur à l’Institut Energie et Environnement de la HES-SO Valais-Wallis, il a présenté un réseau thermique innovant utilisant le CO2 comme fluide caloporteur – le projet pilote est hébergé dans le sous-sol d’Enegypolis.

Toutes visions appelées à se déployer de manière complémentaire dans un avenir proche…

Parfaite illustration

Il est revenu à Sue Putallaz, co-fondatrice et CEO de Mobyfly, de donner à l’avenir une forme plus directement palpable, lors de sa présentation d’un concept de bateaux hydrofoils, c’est-à-dire portés au-dessus de l’eau par des ailes profilées qui annihilent pratiquement la résistance jusqu’à permettre une réduction de 96 % l’énergie nécessaire pour la propulsion – pour l’instant opérée avec des batteries rechargeables, mais le recours aux piles à combustible et à l’hydrogène est en développement afin d’accroître l’autonomie. Les essais sur le Léman ont démontré que cette voie de très belle ingénierie tracée vers une navigation neutre en carbone peut aborder l’étape suivante – expérimentale elle aussi – des premières commercialisations.

Les belles images d’un hydrofoil glissant sur les eaux du Léman ont ainsi anticipé, passé l’apéritif, le retour vers leur port d’attache des 120 participants de ce 22e Forum de l’AEnEC, repartis avec un bagage bien lesté de réflexions et de solutions.

INFORMATIONS

Une démarche prometteuse pour l’optimisation énergétique d’équipements de production : le dialogue direct entre fournisseur et client.

À l’instar de Villars Maître Chocolatier et sa pompe à chaleur développée sur mesure en collaboration avec son fabricant, toute entreprise peut demander à ses fournisseurs d’adapter un équipement à ses besoins spécifiques afin d’exploiter pleinement d’importants potentiels d’économie ou gains d’énergie.

Cette pratique s’installe doucement. « Poser un challenge à un fournisseur pour obtenir un équipement optimisé au niveau consommation d’énergie et fonctionnalités n’est pas encore trop dans les habitudes, indique le conseiller AEnEC Patrick Reusser. Au temps de l’énergie bon marché, on discutait de productivité et de précision, non d’énergie. Souvent aussi, les entreprises n’avaient pas d’interlocuteur bien défini sur ce point. »

Or désormais, des responsables de production, techniciens et directeurs financiers se préoccupent, avec toujours plus d’urgence, de performance énergétique. Pour mesurer finement les forces et les faiblesses de leurs équipements à cet égard, ils ont à leur disposition des outils et des prestataires spécialisés. Munie d’analyses, l’entreprise peut donc établir un cahier des charges spécifique à l’énergie lors de l’acquisition de nouvelles machines ou solliciter de ses fournisseurs l’amélioration d’équipements existants – certains fabricants proposent déjà des solutions « éco ».

Patrick Reusser s’intéresse en particulier aux machines-outils pour lesquelles il n’existe pas de classes énergétiques normées et où, à performances égales, deux machines peuvent diverger d’un facteur 4 dans leur consommation – deux bonnes raisons déjà qui plaident en faveur d’un dialogue étroit avec fabricants et fournisseurs et d’un examen attentif et concerté des spécifications. Ensuite, souligne le conseiller, « un juste dimensionnement de la machine ainsi que son paramétrage doivent être discutés en considérant la taille des pièces à usiner et des lots à produire, le degré de précision réellement nécessaire, etc. »

Patrick Reusser rappelle par ailleurs qu’il est question de systèmes qui multiplient les auxiliaires – pour le froid, l’apport d’air comprimé, d’eau, etc. « On doit pouvoir déclencher tout auxiliaire non essentiel dans une étape de production tout en permettant un redémarrage rapide sans péjorer la productivité. Il faut vérifier si cette possibilité est intégrée d’emblée ou en option seulement », insiste-t-il. Et de remarquer : « Même disponible, un éco-mode peut rester inutilisé, faute d’information donnée à l’opérateur ! À défaut d’arrêt programmable, celui-ci peut être manuel, mais il faut alors exiger qu’il soit d’accès aisé… et en informer l’opérateur. »

Patrick Reusser, conseiller AEnEC, ingénieur en mécanique (HES), il a œuvré de nombreuses années en entreprise dans les matériaux, la conception d’outils coupants et l’industrialisation de procédés d’usinage, avant de rejoindre un bureau d’ingénieurs conseil.

 

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