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Le Forum INCITE aura lieu le 28 novembre

Le 28 novembre 2023, le Forum INCITE sera le lieu de rencontre de tous les partenaires concernés par l’optimisation énergétique des entrainements électriques : entreprises utilisatrices, fournisseurs d’équipements, conseillers et conseillères en énergie, autorités. L’évènement aura lieu à Berne à l’Eventforum.

Les thèmes principaux du Forum INCITE 2023 sont les suivants :

  • Contexte politique, stratégie de la Confédération
  • Point de vue de l’économie, aspect stratégique de l’efficacité énergétique
  • Programme INCITE SuisseEnergie.

Le thème englobe tous les systèmes entrainés par des moteurs électriques dans un contexte industriel ou de services. Sont inclus notamment les pompes et ventilateurs mais aussi les équipements de production tels que les machines-outils avec leurs périphériques.

Plus d’informations

L’énergie n’est plus un simple produit disponible facilement. La guerre et le changement climatique ont profondément transformé les règles du jeu sur le marché. Les entreprises doivent repenser leur approvisionnement.

Pendant des années, le mantra de l’économie en matière de politique énergétique a été très simple : l’énergie doit être propre, avantageuse et disponible en quantité suffisante pour que la Suisse reste une place industrielle attrayante et un lieu de travail attirant. Le chemin vers cet objectif est toutefois ardu et, depuis quelque temps, le nombre d’écueils a augmenté sensiblement : le blocage dans la politique européenne menace notre raccordement au réseau électrique européen et rendra les importations d’énergie en hiver plus difficiles. En Suisse, notre production d’électricité hivernale ne se développe que lentement, et notre production d’électricité n’est pas encore suffisante pour respecter l’objectif du zéro émission nette à l’horizon 2050. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, nous devrions pourtant à peu près doubler la production d’électricité d’ici à 2050. Une tâche herculéenne ! Depuis l’agression de la Russie contre l’Ukraine, les pays voisins ont de plus remodelé les marchés de l’énergie, en prévoyant des subventions et des politiques industrielles en vue d’absorber les turbulences. Dans ces conditions, les discussions techniques et politiques sur l’énergie sont devenues si complexes et incertaines que même le Parlement perd parfois la vue d’ensemble.

De plus en plus d’entreprises se demandent comment réagir à cette situation : l’énergie n’est plus un simple produit que l’on consomme sans y prêter attention. Non. Les entreprises doivent désormais planifier avec le plus grand soin une stratégie non seulement pour les flux financiers et les flux de matières, mais également pour les flux énergétiques.

Deux étapes peuvent s’avérer particulièrement cruciales :

  1. Comprenez votre situation : une analyse de votre consommation d’énergie et de vos émissions de CO2 est indispensable. Vous pouvez en déduire des objectifs et des valeurs de référence qui vous permettront de prendre des mesures d’amélioration dont les effets sont vérifiables. L’AEnEC et des normes telle l’initiative Science Based Targets (initiative SBTI) sont ici d’une aide précieuse.
  2. Pensez sous forme de scénarios et prenez vos précautions : certaines entreprises peuvent, en partie du moins, supporter une hausse des prix de l’énergie ou un risque de pénurie. D’autres non. Elles risquent de fermer en cas de hausse des prix. Il faut donc savoir faire preuve de souplesse pour augmenter la marge de manœuvre, soit par des optimisations de l’exploitation, soit par des investissements ciblés. Ou encore par la conclusion de contrats de livraison d’énergie à long terme, voire des co-investissements dans la production énergétique. Même lorsque la situation est sérieuse, l’économie sait trouver des solutions, comme le montre la plateforme de négoce des contingents www.mangellage.ch.

Nous en sommes convaincus : l’entreprise qui considère ses émissions et son approvisionnement énergétique non pas comme des éléments accessoires, mais comme des éléments centraux de son modèle d’affaires s’assure un avantage stratégique.


L’auteur

Alexander Keberle est membre de la direction et responsable du secteur Infrastructure, énergie et environnement d’economiesuisse, la faîtière de l’économie suisse.

INFORMATIONS

Dans quel but Bruker BioSpin mise-t-elle sur l’offre
« Gestion efficace des ressources » de l’AEnEC ? Cédric Laffely, membre de la direction de Bruker BioSpin, explique cette décision.

Beatrice Schaffner s’est spécialisée dans le conseil énergétique aux administrations communales. Elle sait maintenant que rallier tous les acteurs concernés est déterminant pour la réussite des projets d’une certaine ampleur. 

Ventiler une piscine couverte ou une salle polyvalente, chauffer des bâtiments, fournir l’éclairage public ? Dans une commune, la consommation d’énergie a de multiples destinations, comme Beatrice Schaffner l’a constaté au fil de sa longue expérience. Dans le cadre de sa société de conseil Schaffner Smart Solutions SA, la conseillère AEnEC élabore depuis plus de vingt ans des stratégies dans les domaines du développement durable, de la gestion efficace des ressources et de l’optimisation des processus. Dans les communes, les choix à opérer sont aussi variés que la destination de l’énergie consommée : « Les communes veulent économiser l’énergie, mais souvent, elles ne savent pas par où commencer », résume Beatrice Schaffner. Sans compter qu’elles sont souvent mises sous pression : « Elles doivent respecter les budgets, mais on attend aussi d’elles qu’elles investissent dans l’approvisionnement en énergies renouvelables et dans la protection du climat », précise-t-elle. « Il existe maintenant les pompes à chaleur, l’injection d’électricité, les bornes de recharge électriques. Le contexte se complexifie sans cesse et les acteurs sont nombreux. Une commune peut par exemple investir dans une installation photovoltaïque, puis vendre l’électricité à un fournisseur d’énergie. Ou alors, elle peut vendre l’électricité produite par l’installation photovoltaïque à des bornes de recharge électriques et utiliser les surplus d’électricité de plusieurs manières : les consommer elle-même, les conserver dans des batteries ou les vendre à un fournisseur. » Une commune peut aussi exploiter une pompe à chaleur avec de l’électricité produite au moyen d’une installation photovoltaïque ou de l’électricité du réseau. Mais ce n’est pas tout : « Le toit peut aussi être loué à un fournisseur d’énergie qui investit dans l’installation photovoltaïque pour vendre lui-même l’électricité », ajoute-t-elle. « Il existe une large palette de variantes et de possibilités. Il faut tenir compte des aspects à la fois techniques, réglementaires et économiques pour trouver un optimum, pour que les impôts soient utilisés de manière optimale. »

Des communes déjà très actives

Beatrice Schaffner estime que la plus grande partie de l’énergie consommée est dévolue au chauffage des bâtiments. « De nombreux bâtiments communaux, surtout dans des communes de taille plutôt modeste, datent des années 1970. Ils sont mal isolés et ils ont besoin de beaucoup d’énergie pour le chauffage », détaille la conseillère en énergie. Elle observe que la ventilation est également grande consommatrice d’énergie, alors que l’optimisation est plutôt simple dans ce domaine. « En revanche, pour l’éclairage public, la consommation est plutôt limitée. Mais elle est bien visible », affirme-t-elle encore. « Il est important de choisir des ampoules inoffensives pour les insectes en cas d’éclairages LED et de préserver ainsi la biodiversité. »
Le financement représente souvent un obstacle pour la réduction de la consommation énergétique, juge-t-elle. « De petites mesures d’amélioration peu coûteuses relèvent en général de la compétence de l’administration communale, qui les met en œuvre immédiatement. Cela consiste souvent à optimiser l’exploitation ou à passer aux éclairages LED. » Des projets de plus grande ampleur, comme des rénovations énergétiques ou un changement du chauffage, doivent par contre faire l’objet d’une décision du législatif (conseil général, communal ou municipal, assemblée communale). Une préparation judicieuse du projet est alors déterminante, estime Beatrice Schaffner : « En tant qu’ancienne conseillère communale et cantonale, j’ai très souvent pu constater combien la réussite d’un projet dépendait de sa qualité intrinsèque mais aussi du fait que toutes les personnes concernées y soient associées. » En s’associant avec les bourgeoisies propriétaires de forêts et avec le fournisseur local d’énergie pour fournir de la chaleur à distance aux bâtiments communaux et à des quartiers, de nombreuses communes ont notamment joué un rôle de pionnières. « En fonction de la constellation, la mise en œuvre du projet peut être rapide », constate-t-elle. Pour elle, les communes sont nombreuses à agir pour améliorer leur efficacité énergétique et pour mieux protéger le climat, mais sans toujours le communiquer haut et fort.

Pour l’avenir, une voie toute tracée

Dans une perspective plus large englobant la société dans son ensemble, Beatrice Schaffner constate aussi bien des signes positifs que des signes négatifs : d’une part, l’efficacité énergétique a connu une amélioration sans précédent au cours des deux dernières décennies et le chauffage au moyen des pompes à chaleur, par biomasse ou à distance est désormais répandu. « D’autre part, le fait que parallèlement, la consommation a augmenté » fait réfléchir la spécialiste : « En tant que société, nous savons donc où nos efforts devront porter dans les vingt prochaines années », conclut-elle.

Beatrice Schaffner, conseillère AEnEC, fondatrice et CEO de Schaffner Smart Solutions SA, élabore depuis plus de vingt ans des stratégies dans les domaines du développement durable, de la gestion efficace des ressources et de l’optimisation des processus.

INFORMATIONS

Pour de nombreuses entreprises, la gestion des risques lors de l’achat d’énergie a pris une dimension centrale. Les incertitudes concernant les futurs prix de l’énergie créent pour elles une situation très difficile à gérer. 

Quelles solutions les entreprises trouvent-elles face à la volatilité des marchés de l’énergie ? En raison des spécificités propres à chaque entreprise, comme la capacité à prendre des risques, la sécurité de la planification, l’approvisionnement énergétique ou le comportement sur le marché, il n’est pas possible de donner une réponse générale et définitive, car les entreprises diffèrent trop entre elles. Le moment auquel l’achat d’énergie s’effectue est devenu plus important que jamais. 

L’incertitude règne. Quand faut-il acheter ? En comparaison des prix d’avant-Covid, l’énergie continue de coûter très cher. Sur les marchés de l’énergie, la volatilité est sans limites. Si le potentiel de baisse est important, il est presque infini vers le haut, du moins pendant une brève période. En été 2022, le prix de l’électricité pour le 1er trimestre de 2023 se négociait à plus de 1000 euros le MWh. Sur le marché au comptant, il s’est finalement établi à 145 euros par MWh. Cet écart montre la volatilité élevée avec laquelle les entreprises doivent composer et qui les oblige souvent à adapter leur stratégie d’achat au contexte actuel. 

Les acheteurs peuvent contrer cette volatilité. Par exemple en misant sur des produits du marché à terme, achetés en nombreuses mais petites quantités sur une longue période et complétés avec des parts sur le marché au comptant. Sur un marché haussier, les produits à terme, qui s’achètent parfois avec des mois d’avance, ont apporté la preuve de leur utilité. À l’inverse, quelle stratégie faut-il suivre sur un marché tendanciellement en repli ? Pour beaucoup d’entreprises, un marché baissier s’avère plus difficile à gérer qu’un marché haussier. Par exemple, elles achètent aujourd’hui des produits à terme à un prix beaucoup trop élevé, à moins que le marché au comptant ne prenne à nouveau l’ascenseur. L’avenir le dira. Compte tenu du risque de pénurie de gaz et d’électricité, les décisions sont d’autant plus difficiles que les marchés peuvent encore gagner en volatilité l’hiver prochain. Contrairement aux pays qui l’entourent, la Suisse ne fixe aucune limite supérieure de prix et ne prévoit aucune forme de soutien financier. 

Certains secteurs peuvent avoir des stratégies consistant à suivre le marché pour minimiser les risques. Des indices montrent que les achats se font plutôt à court terme dans certains secteurs, et plutôt à long terme dans d’autres. Acheter l’énergie à un prix inférieur à celui payé par la concurrence engendre des risques qui peuvent nettement dépasser les chances offertes par une réduction des coûts de production. Une énergie achetée trop cher obligerait de nombreuses entreprises en Suisse d’interrompre l’exploitation de sites entiers. Les coûts en résultant seraient énormes. Dans une telle hypothèse, la Confédération peut accorder un soutien sous la forme d’une indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail du fait de la situation sur le marché de l’énergie. 

 

L’auteur

Sven Erne-Bedford est vice-président de l’IGEB et responsable du domaine Energy and Environment du Groupe Model, fabricant de papier et carton. L’IGEB représente les intérêts des branches à forte intensité énergétique

INFORMATIONS

Avant-propos

Une épreuve de résilience sans précédent

En 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie nous a tous fait prendre conscience de l’importance d’un approvisionnement énergétique sûr pour la Suisse. Comme d’autres, les 4680 entreprises qui participent à l’AEnEC ont dû se préparer à affronter une pénurie doublée d’une hausse des prix de l’énergie.

Immédiatement, nous avons pris les devants et accompagné les entreprises par des conseils et des actes. En situation de crise, toute la difficulté consiste à s’organiser pour les cas d’urgence et à élaborer des plans de secours et des scénarios visant à intervenir rapidement en fonction du degré de pénurie.

Plus particulièrement, nous avons présenté à toutes les entreprises, individuellement ou en groupe, et qu’elles participent ou non à l’AEnEC, des mesures d’optimisation du fonctionnement des installations. Cette démarche préventive contribue à éviter une situation de pénurie et réduit immédiatement la facture d’énergie des entreprises. Nous avons constaté que les entreprises ont tout de suite agi et accompli leurs devoirs.

La précarité de l’offre et les variations des prix de l’énergie sont toujours d’actualité en 2023. Si la situation devait s’aggraver, les entreprises sont fort heureusement préparées : elles savent ce qu’elles ont à faire si le gaz ou l’électricité venaient à manquer. Après les appels aux économies d’énergie, après les restrictions ou les interdictions décidées par les autorités, viendrait l’heure d’un contingentement, douloureuse mesure pour les entreprises.

Depuis des années, les entreprises qui participent à l’AEnEC économisent l’énergie en mettant en œuvre des mesures concrètes d’amélioration de leur efficacité énergétique et sont sur la voie de la décarbonation. Rien qu’en 2022, grâce à leurs démarches d’économie de combustibles et d’électricité, la réduction se monte à quelque 4 646 224 MWh.

Ces actions ne sont malheureusement pas prises en compte dans l’application du contingentement en cas de pénurie. Il serait juste et bienvenu que la politique corrige le tir.

Rudolf Minsch

président

Erich A. Kalbermatter

co-directeur

Thomas Weisskopf

co-directeur

2022 EN CHIFFRES

Chiffres de référence

NOMBRE DE PARTICIPANTS EN FIN D’ANNÉE 2021 2022
Modèle Énergie 3040 3495
Modèle PME 1169 1120
Programme Transport 36 54
Suivi pour des tiers 11 11
Total 4256 4680
     
Plan Décarbonation   23
Gestion efficace des ressources   3

CO2 (tonnes) Électricité (MWh) Énergie totale
(MWh)
Argent (CHF*)
EFFET CUMULÉ DES MESURES D’AMÉLIORATION DEPUIS 2013, POUR 2022
Modèle Énergie 747 796 1 747 807 4 325 121 843 000 000
Modèle PME 44 180 138 812 321 103 64 000 000
Total 791 976 1 886 619 4 646 224 907 000 000
ÉCONOMIES OBTENUES GRÂCE AUX MESURES D’AMÉLIORATION MISES EN ŒUVRE EN 2022
Modèle Énergie 64 638 167 614 436 801 90 000 000
Modèle PME 5 469 19 427 42 504 9 000 000
Total 70 107 187 042 479 305 99 000 000
CONSOMMATION D’ÉNERGIE ET ÉMISSIONS DE CO2 EN 2022
Modèle Énergie 3 742 317 14 063 874 34 580 553  
Modèle PME 163 438 1 201 130 2 084 006  
Total 3 905 755 15 265 004 36 664 560  

* Hypothèse : coûts moyens de l’énergie de 20 centimes le kWh (sans éco-électricité). En raison de la hausse des prix, les économies sont encore plus importantes.