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FENACO : AVANCER SANS RELÂCHE

Fenaco, la plus grande coopérative agricole de Suisse, recherche des solutions d’avenir aussi bien pour le carburant que pour les transports : avec l’AEnEC, elle vise un modèle d’affaires respectueux du climat. Nous les suivons dans ce périple.

Aujourd’hui, l’hydrogène demande à être plus facilement disponible : dans le cadre d’un projet pilote, Daniel Bischof (à droite), président de la direction d’AGROLA SA, et Otti Häfliger (à gauche), président directeur général de TRAVECO Transporte SA, font avancer la cause de l’hydrogène.

L’hydrogène est-il le carburant du futur ? Le projet pionnier de station-service et de poids lourds à hydrogène constitue un maillon essentiel pour le développement d’un réseau commercial de l’hydrogène vert en Suisse.

Les innovations nous relient à l’avenir. Il y a cent cinquante ans, contraints par la révolution industrielle de se réorganiser et de changer leur manière de voir, les paysans suisses s’unissent dans des coopératives agricoles qui reposent sur le principe de l’entraide économique. Fenaco, la plus grande coopérative agricole de Suisse, agit aujourd’hui encore selon ce principe fondateur. Son but social consiste à apporter aux exploitants et exploitantes agricoles suisses un appui dans le développement économique de leur exploitation. Créée en 1993, fenaco chapeaute plus de 80 sociétés filiales, au nombre desquelles figurent, en plus de producteurs d’aliments pour bétail, le producteur de jus de pommes Ramseier, le détaillant Volg, le transporteur TRAVECO, le fournisseur de services énergétiques AGROLA, et bien sûr les commerces LANDI.

Lorsque l’on rassemble plus de 80 entreprises totalisant 11 000 collaborateurs et collaboratrices qui travaillent sur 230 sites, il faut bien sûr savoir saisir l’air du temps, mais il faut aussi lancer soi-même des innovations. Face au défi du changement climatique, et à la solution à long terme qu’est la décarbonation, des mesures d’amélioration créatives s’imposent. Ces mesures, fenaco et ses filiales les ont convenues avec la Confédération et les cantons, avec l’appui de l’AEnEC, dans quatre conventions d’objectifs qui totalisent 225 unités de saisie actives. Un grand nombre de ces mesures consistent à procéder à des optimisations énergétiques, d’autres à investir à la fois dans des technologies liées aux énergies renouvelables et dans les carburants écologiques.

Face à un objectif aussi ambitieux que la neutralité carbone à l’horizon 2050, il est important que le calendrier applicable à ces mesures soit large, souligne Erich Kalbermatter, conseiller AEnEC et membre de la Direction de l’AEnEC. Anita Schwegler partage cet avis. Avec son équipe, non seulement la responsable de l’unité de prestations « Développement durable et Environnement » de fenaco élabore et coordonne la gestion complète du CO2 tout en s’occupant du rapport sur la durabilité, mais elle conseille aussi le groupe dans les domaines de l’efficacité énergétique et de la neutralité en CO2. Elle vise notamment à multiplier les connaissances et à donner des impulsions de manière centralisée dans le groupe. Avec son équipe de sept personnes, elle a donc mis sur pied un programme de formation innovant destiné à tous les niveaux hiérarchiques et à divers secteurs. À l’heure actuelle, un demi-millier de collaborateurs et collaboratrices ont suivi ce cours portant sur l’efficacité énergétique.

REPÉRER, LANCER ET ACCOMPAGNER

Que pouvons-nous faire mieux ? Que pouvons-nous faire autrement ? Voilà les questions auxquelles Anita Schwegler et son équipe tentent de répondre. « Nous disposons notamment d’un radar qui sonde l’avenir pour repérer les tendances et les innovations, et pour prendre l’air du temps », raconte Anita Schwegler. Le dernier rapport de durabilité du groupe agricole met à l’honneur l’efficacité énergétique, une production agricole durable et la recherche et l’innovation. Son groupe spécialisé « Protection du climat et Agriculture » a notamment développé un fourrage qui limite la production de méthane ; autre exemple, dans toutes les exploitations de fenaco, un calcul des coûts énergétiques durant la durée de vie doit désormais être effectué pour tout nouvel achat ou investissement de remplacement.

Ces mesures d’amélioration sont le fruit direct de la stratégie sur le développement durable que fenaco a définie avec 14 objectifs dans les trois dimensions économique, sociale et écologique du développement durable. Les décisions commerciales de fenaco s’appuient notamment sur ces objectifs. Y figurent par exemple l’accroissement du taux d’encadrement féminin, la réduction du gaspillage alimentaire dans les filiales ou encore la réduction des émissions de CO2. Les collaborateurs et collaboratrices sont aussi formés au développement durable dans le cadre du programme « Prêt pour l’avenir ». Anita Schwegler relève que dans ce domaine, le dialogue est essentiel et qu’il est particulièrement important que les différents éléments puissent être mesurés. Il faut notamment que les objectifs soient assortis de délais et qu’il soit possible de mesurer leur atteinte. Un véritable dialogue dépassant les échelons hiérarchiques permet lui aussi que des potentiels d’optimisation soient mis en évidence partout, sans préjugés.

Il y a de quoi faire : « L’agriculture en général et les exploitations de production en particulier présentent une forte intensité énergétique », explique Erich Kalbermatter. Les propos du conseiller AEnEC sont particulièrement élogieux concernant les efforts déployés par fenaco pour progresser, notamment en ce qui concerne les transports et l’énergie.

Nous voulons faire face rapidement à l’évolution des tendances dans les transports. 

Daniel Bischof, président de la direction d’AGROLA et chef du département Énergie de fenaco

AGROLA, OU LES NOUVEAUX CHEVAUX-VAPEUR

« Dans le temps, nous avions le cheval, et le cheval son avoine. Ensuite, le diesel et la voiture sont arrivés », sourit Daniel Bischof, président de la direction d’AGROLA, l’une des sociétés filiales de fenaco. Et aujourd’hui ? Voilà belle lurette que les chevaux ont été remplacés par des poids lourds qui roulent au diesel. Par essence, les transports sont dynamiques, et les coulisses de TRAVECO, l’entreprise logistique de fenaco, en donnent un bel exemple.

TRAVECO est l’une des plus grosses entreprises logistiques de Suisse. Elle transporte annuellement trois millions de tonnes de marchandises en tout genre, allant des aliments et boissons aux combustibles et carburants en passant par les produits en vrac. Cette filiale de la société coopérative fenaco est spécialiste des transports liés à la chaîne de production agricole. Un demi-millier de conducteurs et conductrices se relaient jour et nuit pour conduire les 350 emblématiques camions verts. Ensemble, ils parcourent chaque année 20 millions de kilomètres, pour leurs clients du groupe fenaco-LANDI mais aussi pour des tiers. La société propose également des services de logistique classique.

Pour Otti Häfliger, son président directeur général, TRAVECO s’est toujours préoccupée du développement durable : « Pour nous, il est très important que nous utilisions aussi peu d’énergie que possible pour transporter les marchandises. » L’entreprise investit donc dans des camions de dernière génération, actuellement avec les normes antipollution Euro 6. La numérisation des ordres de transport participe de la même vision de développement durable ; désormais, l’ordre est transmis au chauffeur directement par smartphone. De plus, un logiciel spécialisé évalue aussi à quel point les chauffeurs conduisent de manière économique. Otti Häfliger explique : « Nous avons décidé que d’ici 2050, nos déplacements seront neutres en CO2 pour toute notre flotte. Bien sûr, cela ne sera possible qu’au moyen d’énergies alternatives, comme l’hydrogène par exemple. »

Le directeur ne cache pas sa fierté : dans son écurie, on trouve sa dernière acquisition, un étalon rare, l’un des premiers poids lourds à hydrogène produit en série, un Hyundai à deux essieux qui roule pour TRAVECO depuis 2020. Il assure la livraison des produits frais dans les points de vente Volg et TopShop du nord-ouest de la Suisse et de la Suisse centrale.

HYDROGÈNE : L’AVOINE 2.0

De la même manière qu’il faut nourrir son cheval à l’avoine, AGROLA livre du carburant aux quatre coins du pays. Ses 400 sites font d’elle la deuxième société de stations-services en Suisse. Il n’est donc guère surprenant que pour une majorité de gens, ce nom évoque d’abord le rituel du plein d’essence.

Le négoce de carburants et de combustibles représente une large part des activités de l’entreprise : essence, diesel (bio), mazout et pellets sont vendus dans tout le pays. AGROLA joue toutefois aussi un rôle crucial dans l’exploitation de sources d’énergie alternatives. Cette filiale de fenaco sise à Winterthour livre aussi de l’électricité ; elle construit des installations photovoltaïques et ses postes de recharge pour les véhicules électriques ou à hydrogène sont autant de solutions au service d’une mobilité durable. Depuis 2017, AGROLA fournit de l’électricité à l’ensemble du groupe fenaco-LANDI, et depuis 2019, elle livre également des tiers. Rien qu’en 2020, ses installations photovoltaïques ont produit 10,5 millions kWh d’énergie renouvelable. « Nous sommes une entreprise innovante et ambitieuse », affirme Daniel Bischof. Ce dynamisme se traduit dans tous les domaines, y compris pour la mobilité.

À Zofingue, dans le canton d’Argovie, on peut d’ores et déjà faire le plein d’avoine 2.0 : depuis l’automne 2020, on y trouve la première station du pays dans laquelle on fait le plein soit de carburant fossile, soit d’électricité, soit d’hydrogène. On peut y faire le plein de manière parfaitement durable : les panneaux solaires installés sur le toit produisent l’électricité pour la station de recharge rapide destinée aux véhicules électriques et la pompe d’où jaillissent les carburants fossiles crache aussi un hydrogène vert, autrement dit un hydrogène produit à l’énergie hydraulique. Cet apparent détail n’en est pas un, comme le souligne Daniel Bischof, car seul l’hydrogène vert est produit intégralement à partir d’énergie renouvelable, ce qui en fait un produit neutre en CO2. Un beau jalon est donc maintenant posé sur la voie des déplacements sans émissions.

CELA EN VAUT-IL LA PEINE ?

Alors que le monde entier ne parle que d’électricité pour les déplacements, TRAVECO et AGROLA se tournent vers l’hydrogène. Voilà de quoi susciter des interrogations. Pour Daniel Bischof, ces deux technologies ne s’excluent pas l’une l’autre, et c’est bien ainsi que travaillent AGROLA et LANDI, liées par un partenariat : « Pour nous, il était acquis d’emblée – avec LANDI – que nous allions proposer le carburant alternatif qu’est l’hydrogène en plus des postes de recharge pour l’électricité. L’hydrogène remplit toutes les conditions pour offrir une réduction durable des émissions de CO2 dues au trafic routier et contribuer ainsi à la transition énergétique. » Les véhicules propulsés par l’hydrogène rejettent en effet uniquement un peu de vapeur d’eau. Tant que l’hydrogène provient exclusivement de sources d’énergie renouvelables, comme c’est le cas pour AGROLA, il représente une solution alternative respectueuse de l’environnement pour les trajets sur route. Otti Häfliger le confirme également : « Personnellement, je suis convaincu que l’hydrogène sera un agent énergétique important dans le futur. »

À ses yeux, un facteur limitatif de son développement est l’aspect économique : à eux seuls, les frais d’énergie, qui se montent à presque 90 francs les 100 kilomètres, sont deux fois plus élevés que pour les carburants fossiles. Une autre difficulté tient au nombre encore limité de véhicules et de stations-service à hydrogène. Dans ce domaine, l’offre détermine la demande, affirment Erich Kalbermatter et Daniel Bischof. Il faut des transporteurs comme TRAVECO, qui ont le courage d’investir dans les nouvelles technologies d’une part, et des investisseurs pour les stations-service d’autre part. Membres fondateurs de l’association « Mobilité H2 Suisse », fenaco et AGROLA participent activement au développement de l’infrastructure nécessaire au trafic routier propulsé à l’hydrogène, pour améliorer la couverture du territoire. Ces efforts sont actuellement déployés sans fonds publics.

UNE BELLE ÉNERGIE

Si des thèmes comme la crise climatique ou le tournant énergétique amènent naturellement une nouvelle mobilisation, pour Erich Kalbermatter, le jalon qui vient d’être posé témoigne surtout d’un esprit d’innovation : « Cela montre que la société coopérative fenaco est prête à s’engager dans une voie nouvelle dont l’issue n’est pas encore connue. » Ce courage a été récompensé. En 2021, l’Office fédéral de l’énergie a décerné son Watt d’Or 2021 au projet intitulé « Un cycle de l’hydrogène renouvelable pour le trafic de poids lourds ». « C’est une reconnaissance pour tout notre groupe », dit Daniel Bischof, « et nous en sommes fiers. Pour AGROLA et naturellement pour TRAVECO, dont les livraisons dans les magasins Volg sont neutres en CO2 avec ces camions. La boucle est ainsi bouclée. »

Cette visite des coulisses de TRAVECO et d’AGROLA, ces deux filiales de fenaco, montrent que le développement durable revêt un intérêt fondamental pour la coopérative agricole. « Sans développement durable, à un moment ou un autre, nous n’aurons plus les bases nécessaires pour disposer de ressources naturelles saines comme l’air, les sols et l’eau », témoigne Anita Schwegler, responsable de l’unité de prestations « Développement durable et Environnement ». « Et sans milieu naturel en bonne santé, il n’est pas d’économie durable. » Fenaco s’est donc fixé pour objectif de faire rimer écologie et économie grâce à des innovations qui nous relient à l’avenir. Au moins pour les 150 prochaines années.

INFORMATIONS

Dans le cadre de leur collaboration avec l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC), des entreprises du canton du Valais économisent de l’énergie et réduisent leurs coûts grâce à des mesures d’amélioration individualisées et rentables. De manière simple et efficace, leur convention d’objectifs satisfait aux exigences de la Confédération et des cantons.

Ajuster automatiquement la vitesse des télécabines et télésièges selon l’affluence est l’une des mesures efficaces d’économie d’électricité mise en œuvre par NVRM SA.

Isolation poussée, procédés n’utilisant pas de solvants, de plomb et de chrome, unité de traitement des eaux, électricité solaire, etc. Les mesures de durabilité servent l’environnement et l’entreprise!

Le petit centre commercial MIGROS de Fully est l’une des 30 succursales MIGROS Valais reprises dans la convention d’objectifs conclue avec l’appui de l’AEnEC, en plus de celle conclue pour la centrale de Martigny.

Isolation de l’enveloppe, optimisation des équipements de chauffage ou de distribution de l’eau, les sources d’économies d’énergie dans un hôtel sont nombreuses, et les résultats probants!

Tandem gagnant: énergies locale, gestion délocalisée – centre commercial MIGROS

Le centre commercial Migros de Fully ne consomme pas d’énergie fossile ! L’eau de la nappe phréatique lui assure son froid commercial comme son chauffage par divers échanges thermiques. La diffusion de la chaleur et la qualité de l’air sont assurées par des ventilateurs activés qu’en cas de nécessité selon des mesures par sondes. Autre facteur d’économie: l’accès au contrôle technique des différents centres Migros depuis n’importe quel ordinateur évite au technicien bien des déplacements.

Économiser ses énergies ? L’union fait la force ! – Hôtel Suisse à Champéry et groupe d’hôtels « Chablais »

En 2014, afin de bénéficier des mesures incitatives pour grand consommateur, l’Hôtel Suisse de Champéry s’est groupé avec quatre autres hôtels pour une convention d’objectifs. De nombreuses mesures ont permis qu’en cinq ans, ces hôtels réduisent collectivement leur consommation annuelle d’énergie électrique et thermique de 5210 à 3955 MWh, avec une économie cumulée d’électricité approchant Ie GWh. Et leurs indices d’efficacité énergétique et d’intensité en CO₂ dépassent déjà largement les objectifs fixés pour 2023.

50 ans d’histoire haute en couleurs, deux fois durable – Pantucci & Fils thermolaquage

Cinquantenaire, l’entreprise familiale Pantucci & Fils à Ardon est le numéro un du thermolaquage en Suisse romande. Ce procédé permet de peindre de grands éléments en acier, alu et inox en pulvérisant de la poudre de peinture chargée négativement, avant passage dans un four à 180 °C. Deux vastes halles de 1200 et 3600 m2 abritent aujourd’hui des fours à l’isolation poussée, chauffés au gaz naturel. Sur les toits, 1800 m2 de panneaux photovoltaïques assurent déjà à l’entreprise 30 % de son courant.

Belle économie d’électricité grâce à un œil informatique – NV Remontées Mécaniques SA

Issue de la fusion en 2016 des remontées mécaniques de Nendaz et de Veysonnaz, NVRM SA compte 28 installations pour 220 km de pistes. Ses besoins en électricité sent d’environ 7 millions de kWh pour les installations, l’enneigement et les bâtiments. Sous convention depuis 2018, NVRM SA a déjà réduit de 9 % sa consommation. L’informatique gère la vitesse des télécabines et télésièges selon de l’affluence, ainsi que l’enneigement artificiel selon des mesures de l’épaisseur de neige transmises par les dameuses.

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