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Quelle démarche convient à mon entreprise ?

Vous vous intéressez à votre empreinte environnementale, vous devez établir un rapport environnemental ou soumettre une feuille de route de décarbonation ? Quel est le potentiel de l’économie circulaire pour votre entreprise ?

Grâce à cette brève liste de questions, vous découvrirez quelle offre correspond aux besoins de votre entreprise.

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Je suis intéressé(e) par l’empreinte …

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Ai-je besoin des indicateurs de CO2 de mon entreprise ?

(pour les clients, les législateurs, …)

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Nous vous recommandons de réaliser un écobilan du produit.

Ai-je besoin de chiffres clés pour le scope 3 (émissions indirectes) ?

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Ai-je besoin d’objectifs et de listes de mesures pour les scopes 1 et 2 ?

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Ai-je besoin d’objectifs et de listes de mesures pour le scope 3 ?

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Ai-je besoin d’objectifs contraignants en matière de CO2, basés sur la science (le client demande des SBT) ?

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Ai-je besoin d’indicateurs* sur la durabilité, les ressources et l’économie circulaire ?

* par ex. pour le rapport sur le développement durable

Ai-je besoin d’indicateurs* sur la durabilité, les ressources et l’économie circulaire ? * par ex. pour le rapport sur le développement durable

Nous vous recommandons l’initiative Science Based Targets SBTi.

Cela inclut le bilan CO2 scopes 1, 2 et 3 selon le GHG-Protocol.

Ai-je besoin d’indicateurs* sur la durabilité, les ressources et l’économie circulaire ?

* par ex. pour le rapport sur le développement durable

rapport et SBTi

Ai-je besoin d’objectifs et de listes de mesures concernant la durabilité, les ressources et l’économie circulaire ?

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Nous vous recommandons de réaliser un bilan CO2 scopes 1 et 2 selon le GHG-Protocol.

Nous vous recommandons de réaliser un bilan CO2 scopes 1, 2 et 3 selon le GHG-Protocol.

 

Nous vous recommandons le Plan Décarbonation.

Celui-ci inclut un bilan CO2 scopes 1 + 2, partiellement scope 3.

 

Nous vous recommandons notre offre Gestion efficace des ressources.

Celle-ci inclut un bilan CO2 et un bilan écologique de l’entreprise.

Pouvons-nous vous contacter pour un entretien de conseil ?

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Pour plus d’informations, consultez notre site web :

aenec.ch/offre

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Plusieurs modifications législatives issues de l’initiative parlementaire « Développer l’économie circulaire en Suisse » sont entrées en vigueur en début d’année. Ces nouvelles dispositions posent les bases nécessaires pour fermer les cycles des matériaux et renforcer l’économie circulaire dans les domaines des produits et de la construction.

Exemples dans les domaines des produits et des déchets :  

  • Le terme de « réemploi » est désormais intégré dans la hiérarchie des déchets.  
  • La valorisation matière, ou recyclage, est désormais prioritaire par rapport à la valorisation énergétique.   
  • Des bases légales ont été créées pour permettre la définition des exigences relatives à la préservation des ressources dans le domaine des produits et des emballages.

Gérer efficacement les ressources pour économiser des matières et des coûts

L’AEnEC a lancé l’offre « Gestion efficace des ressources » il y a quelques années déjà. Notre offre inclut la mise en évidence des potentiels de l’entreprise, la formulation d’objectifs et l’élaboration de mesures d’amélioration qui conduisent par étapes à un emploi plus durable des ressources dans toute la chaîne d’approvisionnement.  

En adoptant cette démarche, votre entreprise peut économiser des matières et des coûts, mais aussi réduire ses déchets et ses émissions de gaz à effet de serre (GES) en augmentant par exemple son taux de recyclage. Cette offre permet aussi à votre entreprise ou à un groupe d’entreprises de dresser un bilan des gaz à effet de serre selon le protocole GES ainsi qu’un écobilan. Les principaux facteurs d’influence du Scope 3 sont également identifiés dans ce cadre.

L’AEnEC dresse une liste de mesures d’amélioration et accompagne leur mise en œuvre dans votre entreprise

L’AEnEC élabore avec votre entreprise une liste de mesure d’amélioration. L’effet de chaque mesure est estimé pour les matières, l’énergie, les émissions de gaz à effet de serre notamment. Cette analyse permet aussi de prévoir l’évolution dans le temps des principaux impacts avec une mise en œuvre systématique des mesures. Les indicateurs spécifiques de l’AEnEC renseignent sur l’utilisation des matières, le taux de recyclage et l’amélioration générale de la gestion des ressources. Le suivi annuel présente l’effet des mesures d’amélioration mises en œuvre.

Grâce à l’offre « Gestion efficace des ressources », votre entreprise fait face aisément aux questions de sa clientèle dans le domaine : elle dispose en effet des réponses utiles dans le domaine de l’environnement et des émissions de gaz à effet de serre. De plus, elle peut élaborer de futurs modèles d’affaires qui intègrent l’économie circulaire. L’environnement comme votre entreprise sont gagnants.

Plus d’informations

Spühl Sàrl a inscrit la durabilité comme l’une de ses six valeurs d’entreprise. Tandis que Thomas Boltshauser, son directeur, explique la raison de cette démarche, Frank Ruepp, directeur de l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC), expose pourquoi la durabilité est devenue un pilier pour les entreprises.

Monsieur Boltshauser, Spühl Sàrl produit des machines qui fabriquent des ressorts pour matelas. Dans quelle mesure ce processus de production est-il intensif en énergie ?

T. Bh. : Le processus de fabrication des machines est comparable à celui d’autres fabricants. Chez nous, une part importante – en termes d’énergie – est consacrée à l’usinage de pièces métalliques, comme le tournage, le fraisage et le meulage : la fabrication des ressorts par nos machines est intensive en énergie en raison du traitement thermique, car chaque ressort est chauffé à 300 °C, refroidi, puis à nouveau usiné. Le traitement thermique est nécessaire pour des raisons de qualité, puisqu’il garantit que les ressorts conservent leur forme pendant des décennies. Saviez-vous que l’acier des ressorts comporte un taux élevé d’acier recyclé et qu’il s’agit de l’élément du matelas dont la durée de vie est la plus longue ? 

Très intéressant, quelle est alors la quantité d’énergie nécessaire pour produire un ressort ?

Th. B. : Par exemple, fabriquer un ressort de 20 kg au moyen d’une machine Spühl nécessite 0.8 kWh d’énergie. Cette énergie permettrait à une voiture électrique moyenne de parcourir cinq kilomètres. Pour en revenir à nos machines – dont la fonction première consiste bien évidemment à fabriquer des ressorts – du point de vue énergétique, elles sont en fait de petites centrales de chauffe.  En effet, chaque ressort doit être chauffé puis à nouveau refroidi en une fraction de seconde, pour que le processus de production puisse se poursuivre à des températures plus faibles. Les rejets thermiques ainsi formés ne sont que partiellement employés de manière active par les clients, car cette récupération demande une technique complexe et coûteuse.

Votre entreprise a été fondée en 1877. Durant ces 140 années, quelles sont les évolutions dans la technique énergétique ?

Th. B. : Beaucoup de choses ont changé. Nos machines d’aujourd’hui ont, par exemple, beaucoup plus de composants électroniques que celles d’autrefois. De plus, elles sont connectées et peuvent être gérées à distance. Dans le passé, beaucoup de choses étaient encore réglées mécaniquement. 

Monsieur Ruepp, vous qui venez vous aussi de l’industrie, confirmez-vous ce point de vue ?

Fr. R. : Oui, c’est tout à fait vrai. Dans tous les secteurs industriels, on observe une même tendance à l’automatisation et à l’ajout de composants électroniques en vue d’améliorer l’efficacité et la précision des machines et des processus de fabrication. C’est aussi une démarche de contrôle qualité et d’assurance qualité. 

Monsieur Boltshauser, Spühl Sàrl écrit qu’elle s’engage notamment dans le domaine de la durabilité. Qu’entendez-vous par là ?

Th. B. : Nous avons six valeurs d’entreprise. L’une d’elles est la durabilité. Nous essayons d’être durables partout, en ce qui concerne les déchets par exemple. De plus, nous fabriquons nos machines pour qu’elles durent longtemps. Chez nous, l’assistance technique est encore assurée après plus de dix ans. Notre clientèle doit recevoir un produit durable à tous les niveaux. 

Quelles sont les mesures d’amélioration que Spühl Sàrl a déjà mises en œuvre et quelles sont celles qui sont prévues ?

Th. B. : Par exemple, nous avons remplacé toutes les pompes de circulation de la centrale de chauffe et nous nous sommes branchés au réseau de chauffage à distance. En ce qui concerne l’éclairage, nous sommes non seulement passés aux LED, mais nous avons aussi introduit le pilotage selon la lumière du jour. Et nous utilisons les rejets de chaleur des compresseurs pour alimenter notre installation de lavage de pièces. Nous avons encore remplacé le compresseur conventionnel par un modèle avec récupération de chaleur, et nous utilisons ainsi les rejets de chaleur pour le chauffage des locaux. À l’automne 2024, nous faisons installer une installation photovoltaïque d’une puissance de 1300 kWp et à partir de l’année prochaine, nous produirons de l’électricité sur notre toiture, qui servira pour moitié environ à couvrir nos propres besoins. Nous envisageons aussi d’installer des bornes de recharge pour les voitures électriques ces prochaines années.

Faites-vous également attention à ce que vos collaborateurs adoptent un comportement durable ?

Th. B. : Oui, nous finançons par exemple une partie de leur abonnement Ostwind, qui couvre les transports publics régionaux. Nous participons également au projet Bike-to-work. La sensibilisation joue d’ailleurs un rôle important dans notre entreprise : nous signalons à nos collaborateurs qu’ils doivent éteindre leur ordinateur une fois le travail terminé. Nous avons également créé une équipe Santé, Environnement, Énergie composée de membres de tous les secteurs d’activité. Cette équipe met en œuvre différents projets, y compris des travaux d’intérêt général sur le territoire de la commune. 

Vous accomplissez un travail considérable. Monsieur Ruepp, l’engagement dans le domaine du développement durable est-il devenu indispensable pour une entreprise ?

Fr. R. : C’est, en effet, devenu indispensable et il y a plusieurs raisons à cela. Il ne s’agit pas seulement de la préservation des ressources et de l’optimisation des coûts, mais aussi de la gestion des acteurs et intervenants. Toutes les personnes, tous les groupes et toutes les organisations qui ont un intérêt dans l’entreprise ou qui sont concernés par elle doivent être pris en compte : aujourd’hui, les clients, les fournisseurs, les partenaires, les collaborateurs, etc. attendent d’une entreprise qu’elle s’engage en matière de durabilité. Il ne s’agit pas seulement d’une question de réputation, mais aussi d’avantages concurrentiels, en tous les cas pour les premiers qui se lancent dans la démarche. 

Cela signifie-t-il qu’une entreprise qui a déjà fait beaucoup en matière de durabilité est avantagée par rapport à celles qui ont encore fait peu ?

Fr. R. : Du point de vue des intervenants, c’est certainement le cas. Mais d’un autre côté, les entreprises qui ont déjà beaucoup progressé ont moins de potentiels à exploiter pour atteindre l’objectif « zéro net 2050 », et donc moins de nouvelles mesures rentables qu’elles peuvent encore mettre en œuvre pour réduire leurs émissions de GES. 

Monsieur Boltshauser, Heinrich Spühl, le fondateur de Spühl Sàrl, a inventé diverses machines de son vivant et il a été un pionnier dans le domaine des machines fabriquant des ressorts. Comment faites-vous vivre cet esprit de pionnier dans l’entreprise ?

Th. B. : Le nombre de nos plateformes pour machines, qui permettent de fabriquer différents types de ressorts, a doublé en l’espace de dix ans. Nous le devons à nos collaborateurs innovants et à nos clients, qui nous accordent leur confiance. Nous avons étoffé notre portefeuille en ajoutant des services numériques intelligents (« smart services »). Grâce à ces services, les machines Spühl et la matière première traitée sont employés avec encore plus d’efficience, il est possible de mieux les surveiller et l’usure de pièces et donc les coûts sont réduits. Nous utilisons également des technologies comme l’impression 3D pour produire de petits lots de pièces de forme complexe ou qui sont soumises à une forte dynamique.

Votre entreprise participe à l’AEnEC depuis plus de dix ans. Quels sont les apports qui vous ont le plus aidé ?

T. Bh. : Nous avons participé au modèle PME et grâce à cette participation, nous avons élaboré un plan de mesures d’amélioration. Hans Hatt, notre conseiller AEnEC, nous a apporté un appui très précieux, ce qui nous a permis d’atteindre nos objectifs plus tôt qu’escompté

Monsieur Ruepp, le travail effectué par Spühl est-il un exemple à suivre du point de vue de l’AEnEC ?

Fr. R. : Oui, l’équipe de Spühl a fait un travail formidable. À l’AEnEC, nous sommes heureux que notre contribution ait pu amener à une telle réussite et que l’entreprise Spühl soit satisfaite de ce que nous lui apportons. 

Les machines qui produisent des ressorts ensachés comme ceux-ci sont fabriquées par Spühl Sàrl

Spühl Sàrl compte bientôt un siècle et demi d’existence

Plaston SA a trouvé une solution pour recycler du plastique non valorisé. Ce recyclage est une des nombreuses mesures d’amélioration que le fabricant a mises en œuvre dans le cadre de sa stratégie de durabilité.

Veronika Wolff, conseillère AEnEC, et Mario Semadeni de Plaston.

Les chutes de plastique que Veronika Wolff tient entre ses mains…

…sont d’abord transformées en granulés, qui servent ensuite à fabriquer des produits neufs.

La mallette rouge vif de la société Hilti est comme un ambassadeur que l’on reconnaît sans même s’en rendre compte. Elle est aussi le produit phare de la société Plaston SA. Sise dans la vallée du Rhin à Widnau (SG), Plaston SA, qui emploie 400 personnes en Suisse, en Tchéquie et en Chine, est leader mondial des mallettes industrielles en plastique.


Légères, ses mallettes sont aussi particulièrement robustes. Leur coque est par ailleurs recyclée en étant moulue et réemployée pour la fabrication de nouvelles mallettes. De plus, la production occasionne des chutes de plastique. « Ces chutes sont créées au moment où les machines sont mises en marche », précise Veronika Wolff, la conseillère AEnEC de Plaston.

Si ce plastique servait auparavant de combustible gratuit pour les usines d’incinération des ordures ménagères (UIOM), il est aujourd’hui partiellement recyclé. « Cela représente vingt tonnes par année », chiffre Mario Semadeni, responsable de la durabilité chez Plaston SA. Au total, 18 % de tous les matériaux utilisés sont issus du recyclage. Pourquoi ce taux est-il si faible ? « Parce que c’est un matériau difficile à travailler. Les chutes sont de relativement grande taille et il est compliqué de les réduire en morceaux plus petits », explique Mario Semadeni. Veronika Wolff précise : « Cette matière est relativement dure, il est donc difficile de la retransformer en granulés ». La matière recyclée, utilisée depuis peu de temps, est une des matières employées parmi d’autres. Et actuellement, pour être recyclable, le plastique doit être de couleur rouge ou noire. Les chutes d’autres couleurs sont brûlées dans l’UIOM. Pour Veronika Wolff, Plaston a déjà fait un premier pas. Mario Semadeni élargit la perspective : « Heureusement, chaque année, le volume à recycler diminue, car le volume global des chutes diminue. »

Participation à l’AEnEC : une démarche bénéfique et rentable

Plaston SA a pris de nombreuses autres mesures de réduction de son empreinte écologique. La première, qu’elle a prise il y a dix ans, a consisté à participer à l’AEnEC. Soumise à une obligation de participer jusqu’en 2020 en raison de son intensité énergétique, elle poursuit aujourd’hui sa participation de façon volontaire, comme l’explique Mario Semadeni. Pourquoi ? « La participation nous apporte de nombreux bénéfices, pas seulement dans le domaine de l’énergie, mais aussi en termes de coûts. »


Plaston SA est aussi l’une des premières entreprises qui utilise l’offre « Gestion efficace des ressources » de l’AEnEC. Cette offre permet une analyse approfondie des domaines qui concernent l’empreinte environnementale : l’énergie électrique, l’énergie thermique, les machines ou encore le recyclage par exemple. « Pour chacun des domaines, nous avons défini des mesures d’amélioration », relate Mario Semadeni. « Ensuite, pour chaque mesure d’amélioration, nous avons fixé un degré de priorité qui va de 1 à 3. » D’entente avec les responsables des domaines, Plaston SA prépare alors la mise en œuvre des mesures d’amélioration puis surveille régulièrement leur avancement.

Grâce à ce suivi, la société a aussi bénéficié des avis très factuels donnés par les spécialistes concernant certaines situations ou processus, relate Mario Semadeni, qui note : « Cela a permis de faire apparaître de nouvelles idées. » Il ajoute que l’entreprise a ainsi également amélioré ses connaissances concernant ses émissions de CO2, concernant les scopes 1 à 3 par exemple. L’équipe a élaboré un rapport CO2 et calculé les points de charge environnementale (PCE) pour les trois scopes. « Lorsque l’on dispose du scope 3, l’analyse de l’empreinte est complète. C’est d’ailleurs aussi le périmètre qui pèse le plus lourd sur l’empreinte CO2 », poursuit le responsable. « De cette manière, nous avons pu identifier les mesures qui avaient le plus d’impact. » Et le suivi a encore servi de fondement pour la suite des projets : « Nous avons par exemple déterminé l’empreinte CO2 des produits », raconte-t-il. Selon lui, la charge de travail reste gérable. La collecte des données et l’élaboration de la liste de mesures demande six à huit mois pour une PME.

Plus d’une centaine de mesures d’amélioration en suspens

Les données obtenues grâce au suivi permettent aussi de dégager des synergies. « Un projet couvre tout le cycle de vie d’un produit », décrit Mario Semadeni : « il inclut les entreprises en amont et en aval, c’est ainsi que naît l’économie circulaire. » Veronika Wolff, conseillère AEnEC de Plaston SA, a joué un rôle précieux sur ce point. « Elle nous a soutenus dans la gestion de projet, son expérience nous a beaucoup aidés pour la création de modèles », retrace Mario Semadeni. « Nous ne nous sommes pas perdus dans les détails, nous nous sommes concentrés sur l’essentiel et nous savions toujours ce qu’il fallait faire. »

Cette dynamique porteuse se poursuit : « Nous avons dressé une liste des points en suspens, elle comporte plus d’une centaine de mesures d’amélioration », sourit Mario Semadeni. « En ce moment, nous menons des campagnes de sensibilisation auprès des collaborateurs et collaboratrices. Une autre mesure concerne les sous-sols, où nous souhaitons remplacer l’éclairage par des LED et des capteurs de présence », poursuit-il. Une mesure déjà mise en œuvre est le remplacement du transformateur. « C’était un investissement important », commente le responsable de la durabilité.

La liste prévoit également l’utilisation de la chaleur rejetée par les 40 presses d’injection récemment acquises par Plaston SA. Ces rejets de chaleur, qui chauffent les halles de production, pourraient servir pour chauffer les bureaux. « Mais ces presses plus performantes font que nous disposons de moins de rejets thermiques », poursuit-il. Plaston SA prévoit aussi de faire installer une installation photovoltaïque dans deux ans.

Pour en revenir au recyclage, exception faite de la charnière – elle aussi en plastique –, la mallette est faite d’ABS. Comme elle ne contient pas d’éléments métalliques, elle peut être directement broyée. « Nous devons être sûrs que les éléments recyclés disposent des propriétés voulues », explique Mario Semadeni. « À cause des contraintes mécaniques, ce n’est que partiellement le cas pour les fermetures, les charnières et les poignées. Il est possible de les recycler, mais pas pour fabriquer ces éléments. Ou alors, il faudrait les fabriquer pour qu’ils soient plus robustes, ce qui nécessiterait à nouveau plus de matériel. »

S’il regrette qu’il n’existe pas, pour le moment, de solution pour les chutes dans les couleurs qui ne sont pas encore recyclables, le responsable anticipe aussi : « Pour moi, il est naturellement envisageable d’étendre le recyclage à d’autres couleurs, puisque l’on peut colorer n’importe quel plastique en noir. »

Informations

Le Conseil national et le Conseil des États ont adopté un projet de loi destiné à renforcer l’économie circulaire. Ce projet demande à la Confédération et aux cantons de préserver les ressources naturelles en lien avec les produits et les bâtiments en fermant les cycles des matières.

Conformément à cette nouvelle loi, la Confédération et les cantons doivent veiller à ce que les ressources naturelles soient préservées tout en tenant compte des atteintes à l’environnement causées à l’étranger. Il est notamment prévu que les déchets doivent être réutilisés ou faire l’objet d’une valorisation matière lorsque la technique le permet et que cela est économiquement supportable. Cet objectif concerne surtout les métaux valorisables, les matériaux de démolition, le phosphore contenu dans les boues d’épuration, l’azote des STEP et les déchets se prêtant au compostage ou à la méthanisation.


Le projet de loi a fait l’objet de débats, durant lesquels des divergences sont apparues par exemple concernant les compétences du Conseil fédéral. Une majorité de la commission du Conseil national chargée de l’examen préalable voulait que le gouvernement puisse expressément demander aux détaillants de livrer leurs produits biogènes invendus à des installations de biogaz équipées pour le tri des emballages plastiques. Cette proposition a été rejetée.

Informations

Pour la saisie des composants matériels et des flux d’énergie de l’exploitation, Bruker BioSpin a travaillé avec l’AEnEC pour passer son site de Fällanden (ZH) au crible. Un travail de titan qui a débouché sur des mesures d’amélioration concrètes.

Cuivre, hélium, acier chromé ou encore fils de supraconducteurs au niobium-titane : les matières utilisées pour fabriquer les aimants ne manquent pas, même si la taille des aimants fabriqués par Bruker à Fällanden tend à diminuer. « Rien que le fil qui s’enroule autour d’un petit aimant mesure de cinq à dix kilomètres de longueur », explique Didier Bitschnau, chef de projet Facility Management chez Bruker à Fällanden (ZH) depuis 2018. Pour un aimant de grande taille, le fil de la bobine peut mesurer jusqu’à 100 kilomètres de longueur. En étroite collaboration avec Almut Sanchen, cheffe du projet de gestion efficace des ressources à l’AEnEC, Didier Bitschnau et son équipe ont relevé tous les composants du système magnétique et les ont soigneusement pesés. « C’était un travail titanesque », relate Didier Bitschnau. Mais ce travail a été fructueux : « Là où nous avions encore un angle mort il y a quelques mois, nous disposons maintenant de données saisies systématiquement ».

Une étroite collaboration

En compagnie d’Almut Sanchen et Thomas Bürki, chefs de projet à l’AEnEC, Didier Bitschnau et Pascal Marcher, également chefs de projet, ont parcouru le site d’un œil averti dès leur première rencontre en avril 2022. « Pour moi, il était très important de voir le système magnétique en coupe. Cela me permettait de comprendre de quelle manière les composants sont montés et de quelle manière cela fonctionne. Plus nous regardons à l’intérieur d’un aimant, plus nous pouvons être précis dans la saisie des matières », relate l’ingénieure. « Je me suis rendue à plusieurs reprises à Fällanden, jusqu’à ce que nous ayons saisi tous les flux de matières et d’énergie », se rappelle-t-elle. Pour Didier Bitschnau, cette expertise était absolument indispensable dans ce processus. Il évoque cette collaboration : « Almut Sanchen était toujours sur place, elle nous a apporté un soutien sans faille pour la saisie et lorsque nous avions des questions, elle nous a répondu de manière claire et compréhensible. C’est infiniment précieux. »

Des résultats surprenants

Aujourd’hui, Bruker BioSpin dispose d’une analyse détaillée de tous les composants matériels et de leurs effets sur l’environnement. Si plus de 700 kilos des intrants de matières dans le système magnétique sont dus aux matières achetées, l’effet le plus important sur l’environnement est dû à l’électronique : « L’empreinte écologique la plus importante est celle des ordinateurs des systèmes magnétiques, car les matières qui y sont utilisées pèsent de tout leur poids, même si elles sont en moindre quantité », explique Almut Sanchen, qui ne s’attendait pas à ce résultat. Didier Bitschnau et Pascal Marcher étaient eux aussi plutôt étonnés : « Nous nous attendions à pouvoir faire plus dans le Facility Management », déclare Pascal Marcher. Or, l’évaluation montre que la majorité de la charge environnementale est achetée en même temps que les matières. Les matières qui occasionnent l’essentiel des effets environnementaux sont très souvent aussi les plus chères. « Cela nous montre que nous devons fermer les cycles », conclut Pascal Marcher. Prenez l’exemple de l’hélium : « L’hélium est une ressource compliquée, parce que c’est un sous-produit », explique Didier Bitschnau. Et pourtant, Bruker a pratiquement fermé les cycles : « Nous tendons de plus en plus à récupérer l’hélium pour aller vers l’économie circulaire. C’est l’une des raisons principales pour lesquelles nous avons décidé de notre projet de gestion efficace des ressources », complète-t-il. Mais des matières alternatives doivent elles aussi être soigneusement auscultées et la documentation de l’AEnEC représente une mine d’informations à cet égard. « Désormais, dans les services concernés, nous envisageons d’utiliser d’autres matières et nous en discutons », annonce Pascal Marcher. Ce résultat le démontre, une saisie systématique du potentiel que recèlent les matières ouvre la voie à de nouvelles mesures d’amélioration.

Des données concrètes, des mesures d’amélioration pratiques

Les mesures d’amélioration de Bruker BioSpin ont été élaborées avec Almut Sanchen. Concrètes, elles reposent sur l’analyse détaillée de toutes les matières employées et sur leur saisie systématique. Une mesure très importante porte sur les achats de matières : « En augmentant le taux de matières recyclées dans ses matières de départ, Bruker peut exploiter un potentiel substantiel d’économies », déclare Almut Sanchen. La liste des mesures ne s’arrête pas aux achats : elle comporte encore l’analyse de la mobilité des collaborateurs et des adaptations subséquentes, mais aussi des optimisations permanentes des processus, de nouvelles installations photovoltaïques ou encore l’augmentation du taux de récupération de l’hélium au moyen d’optimisations opérées dans les processus. La conception des aimants et des installations de commande est aujourd’hui passée au crible, pour permettre ainsi qu’un important potentiel de réduction de l’empreinte environnementale soit exploité. Faut-il le préciser, les économies réalisées sur les matières ont un impact positif sur les coûts.

Continuer d’agir ensemble

Pour Didier Bitschnau, Pascal Marcher et Cédric Laffely, une évidence s’impose : « Ce n’est là qu’un début ». La prochaine étape prévue contient plusieurs volets : mise en œuvre des mesures d’amélioration, définition concrète des responsabilités incombant aux équipes et optimisation de la saisie des données. « Dans le cadre de ce projet, nous avons déterminé l’empreinte environnementale de Bruker à Fällanden ; nous avons identifié les potentiels et nous avons dressé une liste de mesures d’amélioration. Nous avons donc jeté les bases d’une amélioration systématique de la gestion des ressources », conclut l’ingénieure. L’AEnEC développe également une plate-forme dédiée aux données, destinée à en faciliter la saisie et l’accès. « Cela correspond aussi à nos souhaits », commentent Pascal Marcher et Didier Bitschnau à l’unisson. Pour les deux spécialistes, la simplicité dans le relevé et dans la gestion des futures données est très importante, tout comme la facilité d’accès aux données. Car une chose est sûre : « Nous voulons poursuivre sur la voie de la gestion efficace des ressources avec l’AEnEC, ici à Fällanden mais aussi sur d’autres sites », assure Didier Bitschnau.

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